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la bière

qui s’prend pas

au sérieux

Ah, t’es là! Bienvenue dans mon bar: Chez John Watford! Ça s’appelle comme ça parce que c’est moi John, pis ça, ben c’est chez nous. Pas pire hein? Prends le temps de rentrer pis de faire le tour du propriétaire. Tu vas voir, y’a du monde, d’la bière, pis plein de surprises… surprenantes. Mais fais-toi z’en pas accrère par exemple. Ici, on aime les bonnes bières, mais surtout, on aime avoir du fun. Fait que, comme dit Jim: «Pète pas plus haut que l’trou sinon je pète ma coche!»

Laisse-moi te raconter comment tout ça a commencé. Ça devait être en 79 ou en 2007… peut-être même avant le bogue de l’an 2000, probablement en juillet… mmh… j’suis pu ben ben sûr. Bref, j’étais dans mon jardin en train de regarder pousser mon houblon, pis voyant que ça avait même pas pris un huitième de pouce en 8 heures, j’ai décidé de passer à l’action. Je m’ouvre une bière, pis je dis à Sa Mère: «Quel est le sens de la vie?». Et elle de me répondre dans toute sa sagesse: «Attache donc tes souliers sans dessein!» Ç’a eu l’effet d’une bombe, d’une grenade, d’une caisse de dynamite: c’est comme si j’avais reçu 2 tonnes et demie de briques drette dans face! J’étais littéralement su’ l’cul! Elle avait raison, j’m’étais enfargé dans mes lacets. Sa Mère a toujours les bons mots au bon moment! Dans l’incident, ma bière chaude et flatte s’est renversée partout sur ma chemise. Vite de même, je me suis dit: «Quel gaspillage!» Mais en même temps, pas tant que ça. Il aurait fallu qu’à soit buvable pour appeler ça du gaspillage! Y’a aucune raison pour qu’un être humain qui vit su’a Terre perde des minutes de sa vie à déguster une mauvaise bière. La vie est trop précieuse! Ça fait que je prends mon courage à deux mains, pis je commence à creuser un trou dans ma cour. Je creuse, pis je creuse, pis je creuse… un bon 6 pieds de creux. Je prends le reste de ma bière, pis je la jette dans le trou. Comme pour que la mauvaise bière soit enterrée à jamais et pour toujours… Elle a mourrue ben raide! Fatigué, je tombe endormi dans les bras de Morphée comme un bébé. Dans mes songes, je vois des étoiles, une carotte, un tatouage de râteau, pis deux planches de 2 par 4. J’essaie de trouver le lien entre ces 4 éléments, mais c’est pas clair. Ça fait que durant la nuit, j’écris à Elon Musk pour voir si y comprend le message caché. Je me dis que si y’a quelqu’un sur la Terre qui peut comprendre, c’est lui. Le lendemain matin, quand je me lève, je suis raqué solide. J’ai le dos en compote, les jambes et les bras ben jammés. Ça me donne faim. En beurrant mes toasts, y’a une phrase qui me revient constamment dans tête: «Mange tes toasts, mange tes toasts…» Pis après le déjeuner, j’avais pu faim. Ça a fait de la place pour une autre phrase qui poppe: «If you build it, they will come.». Ça vient d’un film, j’sais pas si tu savais? Ça veut dire: «Si tu le FA, y vont venir… venir… venir…». Y’avait comme de l’écho dans ma tête. Pis là, je suis venu en transe… J’ai tout arrêté. J’ai laissé ma job, pis ma femme (ou mon chum) – même si j’en avais pas. J’ai fait un high five à Sa Mère et elle m’a répondu avec une belle claque affectueuse en arrière d’la tête. Et, je suis allé m’enfermer dans mon atelier. Pas question que je sorte avant d’avoir «FA» quelque chose pour qu’y viennent. J’ai pris mes deux 2 par 4, j’ai trouvé un canif, pis j’ai gossé pendant des heures qui sont devenues des jours, des semaines, pis des mois. J’ai gossé, pis gossé, jusqu’à ce que ça devienne un bar. Oui monsieur! Ou madame, c’est selon. Mais, t’as ben beau avoir un bar, ça prend du liquide! Je regarde dehors vers mon plant de houblon: après tout ce temps-là, y’était rendu ben mature. Ça fait que j’ai mixé ça avec les autres ingrédients de mes recettes secrètes, pis j’ai brassé, pis testé, pis rebrassé, pis retesté. Au 7e essai, j’ai pris une pause pour lire la réponse d’Elon. Ça disait: «WTF!»… Pis j’ai recommencé à tester, pis brasser… Et ça a donné une dizaine de recettes, peut-être même une cinquantaine, j’ai arrêté de compter. Mais tout ça maintenant, c’est à partager. Sans %#@$! de prétention. Avec toi, mes chums, pis ta gang.